mercredi 2 février 2011

Calligraphier une expression contenant un nom d'animal et l'inclure dans une enluminure.


La capitale romaine
ès la fin du VIIe siècle avant J.-C. les Romains ont adopté l’écriture des Grecs,
soit sous l’influence Étrusque, soit par contact direct, ils ont ainsi adaptés ces écritures à la phonétique latine (cf. figure 1). Cet alphabet de capitales, appelé aussi Capitalis monumentalis, va influencer toutes les autres écritures latines qui suivirent.
Les romains ont parsemé les pays conquis de monuments & d’arcs de triomphe portant des inscriptions exaltant la victoire des légions. L’écriture Lapidaire était pour les Romains un instrument de propagande rendant présente aux esprits la puissance de Rome.
Evolution des écritures
Inscription grecque
Extrait d’une inscription Grecque.







Figure 1 : ci-contre, évolution des écritures sémitiques du nord jusqu’aux écritures latines lapidaires romaines. Cliquez sur l’image pour la visualiser en plus grand.

Influences grecques sur l’écriture romaine

Les Romains écrivaient à la manière des grecs : en capitales pour la pierre & en minuscule pour les autres supports, papyrus ou tablettes de cires (cf. Cursive Romaine). Les capitales Romaines sont donc surtout gravées dans la pierre, construites sur des formes très géométriques (le carré, le cercle & le triangle, cf. figure 2).
Capitales romaines et formes géométriques
Figure 2 : le modèle des capitales romaines est basé sur les formes géométriques tels que le rond,
le carré & le triangle.

L’alphabet ne comporte alors que 23 lettres. Les lettres A, B, E, Z, I, K, M, N, O, T, Y & X empruntées aux grecs furent adoptées presque sans changement, certaines furent remodelées pour former les lettres C, G, L, S, P, R & D. Les Romains réhabilitèrent les lettres V, F, & Q, tombées en désuétude dans la langue grecque. Les lettres J, U & W n’apparaissent que bien plus tard afin de transcrire certaines langues d’Europe du nord.

Évolution des lettres de l’alphabet romain

Entre le Ve & la fin du IVe siècle avant J.-C., les lettres étaient linéaires (aucun contrastes pleins/déliés), d’aspect imparfaits & pas très esthétiques, sans empatement. Cependant, sur certains modèles plutôt luxueux, ont peut voir des petits renforcement cunéiformes au début & à la fin des traits. Ceci afin de mieux fixer les traits verticaux sur la ligne de base & pour éviter que certaines terminaisons parraissent mangées par le soleil car la lecture des lettres s’effectue grâce au jeux d’ombres & de lumières dans la pierre.

Par rapport à l’écriture Grecque, les Romains certainement plus soucieux de rendre leurs inscriptions lisibles en toutes circonstances, ont différencié d’avantage les lettres rondes & carrés, larges & étroites, en les alternant dans le mot, séparé les mots dans les lignes, elles-mêmes judicieusement espacées entre elles. Si l’écriture des Grecs était structurée, s’intégrant harmonieusement dans l’architecture, elle n’était pas toujours très bien lisible, bien que déchiffrable. Par contre, l’écriture romaine, même avec ses aspects négligés & inestéthiques reste toujours lisible. Cela nous pose quelques interrogations sur la lisibilité en général, car ce problème de l’écriture cadencée, déchiffrable & l’écriture rythmée plus lisible dans les principes, nous le retrouvons à travers toute l’histoire de notre écriture, jusqu’à nos jours où il prend une acuité particulière.

Au IIe siècle avant J.-C., l’écriture devient plus stable & surtout plus fonctionnelle. Les empattements deviennent plus francs & se généralisent, dépassant même leur rôle fonctionnel, la capitale romaine est à maturité. Le modèle le plus réussi & le plus abouti souvent cité en référence est celui de la colonne Trajane.

Capitale Romaine
Figure 2 : Modèle de Capitale Romaine dessinée à la plume.
Scripsit, Vincent Gesnelay.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir.












La cursive romaine
es Romains utilisaient plusieurs styles d’écritures : la capitale romaine, la quadrata, la rustica & la cursive. Cette dernière était utilisée comme écriture courante. Ils l’utilisaient pour les lettres, factures, documents commerciaux ou administratifs, œuvres politiques & littéraires. Les outils, stylet, pinceau, plume pointue étaient utilisés sur des supports comme le papyrus, la cire, le bois ou l’argile (figures 1, 2 & 3). Inspiré de la capitale romaine & capitale Rustica, le tracé plus rapide de la cursive entraîna une simplification des formes & une réduction du nombre de traits de chaque lettre. Les modèles les plus anciens datent du 1er siècle avant J.-C.

Evolution de la cursive romaine

Les outils & supports utilisés participent à une transformation de cet alphabet. Les pleins & les déliés sont moins contrastés que ceux de la capitale romaine. On voit apparaître des traits ascendants & descendants sur certaines lettres. Petit à petit, majuscules & minuscules cursives se différencient. La cursive « primitive », du Ier siècle avant J.-C. est encore tout en capitale tandis que la cursive dite « récente », datant du IVe siècle après J.-C. a évolué en minuscule. C’est une écriture ligaturée, c’est à dire que certaines lettres sont attachées entre elles naturellement, du fait de la rapidité du tracé.

A l’origine des onciales

La variété des supports et des outils utilisés pour l’écriture de la cursive romaine, à travers les temps, ont contribué à son évolution et l’ont amené à devenir en différents pays, la matrice de nouveaux types de calligraphie : de l’onciale, la semi-onciale ancienne & récente jusqu’à la minuscule caroline.

Papyrus, lettre latine retrouvée en Égypte, IVe siècle avant J.-C.
Vase d’Hadra,
213 avant J.-C.
Tablette de bois
avec une citation de l’Illiade d’Homère.

Figures 1, 2 & 3 : supports d’écriture.
(cliquer sur les images pour la visualiser en plus grand)
Cursive « primitive »Cursive « récente »

Figures 4 & 5 : les deux modèles de cursives. Documents prêtés par l’association Scripsit.

La quadrata
es premiers modèles de quadrata semblent dater du Ier siècle de notre ère. Utilisée dans les premiers livres manuscrits (codex), la quadrata était tracée sur papyrus ou parchemin, à l’encre, au calame ou avec une plume d’oiseau. Comme son nom l’indique, cette écriture de forme « quadrangulaire » tend à imiter celle de la capitale romaine & servait à retranscrire les manuscits littéraires de luxe de l’antiquité jusqu’au VIe siècle. Les documents les plus connus sont ceux de Virgile, « Augusteus, Première Géorgique », datant du IVe siècle & celui du même auteur, le « Sangallensis », du Ve siècle. Ces deux codex sont conservés à la bibliothèque Vaticane.

Une écriture de scribes

L’écriture quadrata utilisée par les scribes habiles de l’époque est un modèle de capitales de belle facture, non considérée comme une écriture courante, son exécution demeure assez complexe. Les spécialistes le disent, calligraphier des lettres qui comportent des empattements, sur des supports comme le papier ou le parchemin demande une grande maîtrise.

La quadrata a longtemps été utilisée sans trop de changement dans les titres & les lettrines, accompagnant d’autres modèles de caractères, jusque vers le XIIe siècle.

Un accident paléographique

Certains spécialistes pensent que d’un point de vue paléographique, la quadrata a abouti dans l’évolution de l’écriture latine à une impasse, « elle représente une sorte d’accident de parcours, son caractère artificiel étant très peu adapté au support souple qui sera désormais utilisé par le scripteur » (Claude Médiavilla, Calligraphie Latine, Imprimerie Nationale).
Virgile, Augusteus
Virgile, extrait de l’Augusteus. IVe siècle.

Virgile, Codex Sangallensis
Virgile, extrait de l’Ænis, Codex Sangallensis. Ve siècle.

Module Quadrata
La quadrata. Planche de module. Association Scripsit, droits réservés.

Les modules pédagogiques calligraphiques
Les planches de modules présentées dans cette rubrique vous aiderons à calligraphier vous-même les différents alphabets. Si certains termes vous sont inconnus, utilisez le lexique (menus en haut). Les planches contiennent différentes informations pour vous aider :
Hauteur de la lettreLa hauteur de la lettre, exprimée en largeur de plume.
Les modules d’alphabets ont des hauteurs différentes, très hautes & étroites ou petites & larges, cela reflète parfois leurs particularités. En respectant cette indication, quelque soit la largeur de la plume utilisée, vous garderez toujours les bonnes proportions du module de la lettre.
Reportez le nombre de largeur de plume indiqué (comme l’illustration ci-contre) pour obtenir les proportions des ascendantes, de la hauteur d’x & des descendantes.
Ductus
Le ductus, (petites flêches) indique l’ordre & le sens du tracé pour chaque lettre.
Exemple du ductus pour cette lettre : commencez par tracer la diagonale droite de haut en bas (flèche 1) puis la diagonale gauche de haut en bas (flèche 2), enfin le trait horizontal de gauche à droite (flèche 3).
De manière générale, sachez que les traits s’effectue toujours de haut en bas & de gauche à droite.
Angle de la plumeL’angle de la plume varie selon les modules.
C’est cet angle qui détermine les emplacements des pleins & des déliés des lettres.
En général, lorsqu’on trace les traits, l’angle doit être constant, mais il est possible d’effectuer des variations pour produire des effets différents.

Ces quelques informations sont importantes pour bien débuter, cependant, chaque calligraphe a sa propre méthode, ses petites manies & ses petits « trucs » qui confèrent à leur écriture une personnalité particulière & vivante.




Le ductus le solphége du calligraphe.


Calligraphier une expression contenant un nom d'animal et l'inclure dans une enluminure.
Voici le sujet proposer aux classes de cinquiéme ; aprés quelques cours d'initiations à la calligraphie et en supplément pour les volontaires d'un atelier d'une heure le Jeudi midi.
Voici les réalisations des élèves:
























Future projet espace / temps



Définir un instant / une durée
en vidéo.