samedi 10 septembre 2011

Paper Craft

Maquette en carton ou paper craft

La maquette en carton utilise le papier et le carton, matériaux faciles à mettre en œuvre, pour réaliser des objets divers (cartonnage) comme les maquettes.
Pour cela il faut réaliser sur les feuilles de papier ou carton le « développement plan » de l'objet à construire : c'est en quelque sorte le patron 2D de l'objet 3D qui est assimilé à un assemblage de surfaces développables.
Le patron sera ensuite découpé et l'objet sera obtenu par pliage et assemblage (en général collage). En langage populaire, ce type de modèle est fréquemment appelé découpage ou construction en carton. Les termes anglais papercraft ou cardmodel sont parfois utilisés.

Il semble que l'un des premiers modèles connu soit un crucifix allemand du XVIe siècle Mais ce type de construction a connu une très forte extension à la fin du XIXe siècle sous forme de lithographies diffusées par des imprimeurs/éditeurs européens et en particulier allemands.
En France, ce sont des éditeurs d'images populaires comme Jean Frédéric Wentzel, imprimeur à Wissembourg et Charles Nicolas Pellerin, imprimeur à Épinal, qui lancèrent vers 1850 ce type de jouets.
L'Imagerie d'Épinal publia ainsi plusieurs collections de modèles à découper dont « Le Petit Architecte », les « Grandes Constructions » sur des formats 39 x 49 cm, les « Moyennes Constructions » et les « Petites Constructions ». De 1880 à 1908, ce sont ainsi plusieurs centaines de modèles qui furent édités avec pour sujets l'architecture (collection de l'Exposition Universelle de 1900), les costumes (« Personnages à l'aspect complet »), des véhicules divers, navires et avions.
Parallèlement, les théâtres de papier, considérés comme le « théâtre chez soi » et qui sont presque toujours des constructions en carton, connurent également un large succès dans toute l'Europe.
Ce mode d'expression et de construction se développa et perdura un peu partout dans le monde jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. De l'Europe au Japon en passant par les États-Unis et le Canada, les éditeurs furent assez nombreux avec des modèles de qualités diverses. Certains modèles pour enfants étaient des jouets économiques sans prétention de modélisme alors que d'autres, très complets et complexes à monter étaient de véritables maquettes. Dans cette catégorie on peut placer les maquettes Ingenia en France, les maquettes JF.Schreiber en Allemagne.
Pendant la Seconde Guerre et dans les années qui suivirent, compte tenu du manque de moyens et de matières premières, la maquette en carton fut un loisir très prisé. Une collection remarquable est celle des Micromodels éditée au Royaume-Uni dès 1941, dont chaque modèle était imprimé sur quelques petites cartes de 13 x 9 cm et qui une fois construit tenait dans une boîte de cigares ! La collection ne comportait pas moins de 120 modèles avec des sujets classiques (architecture, avions, trains, autos, navires).
L'apparition de la maquette en plastique dans les années 1950, plus facile à monter, et souvent plus fidèle, mit un terme au développement de la maquette en carton dans la plupart des pays, dont la France.
Néanmoins, elle perdura dans certains pays :
  • dans les pays du bloc soviétique (Union soviétique, Pologne, Allemagne de l'Est,etc.), par mesures d'économie de matières premières,
  • en Allemagne de l'Ouest avec des éditeurs extrêmement actifs,
  • au Japon, cela s'appelle le pepakura (ペパクラ), sans doute par goût des pliages en papier (cf Origami)
Dans d'autres pays comme la France, l'Italie, l'Espagne quelques éditeurs ont subsisté, d'autres ont disparu. Généralement, ceux qui sont restés sont spécialisés sur un type de sujet comme l'architecture (Domus en Italie, Merino en Espagne, L'Instant Durable en France).
L'informatique graphique développée sur ordinateur personnel et Internet sont en train de totalement bouleverser ce loisir. En effet, un modèle à construire n'est rien d'autre qu'un ensemble de pages à imprimer sur papier fort ou carton : il se résume à un fichier que l'on peut stocker, transmettre sans difficulté et imprimer autant de fois qu'il est nécessaire.
Pour la maquette classique, le coût de réalisation du modèle prêt à imprimer, l'impression elle-même en couleurs sur un papier adapté, le stockage et le transport de planches de grandes dimensions étaient loin d'être faciles et donc coûteux.
Au contraire, la conception, l'impression et le stockage d'une planche de maquette à l'aide d'un logiciel graphique adapté ne présente plus aucune de ces difficultés.


en France, fruit d’une rencontre entre Paul De Boever, architecte, et Alain de Bussac travaillant dans les arts et industries graphiques, les éditions L’Instant Durable reprennent en partie la tradition des constructions de maquettes d’architecture en papier à partir de planches à découper proposées au XIXe siècle par l'imagerie d'Épinal. Elles créent le concept de livre-maquette : les planches à découper sont rassemblées dans un livre comportant un texte historique sur le monument à construire et toujours traduit en plusieurs langues. Les auteurs sont des architectes et des artistes qualifiés qui utilisent les plus récentes techniques de reproduction. Par ailleurs, tous les monuments sont représentés à une échelle similaire (en général le 1/250ème ou, plus rarement, le 1/500ème), ce qui permet de les comparer entre eux.

Au japon 






Les réalisation des élèves de sixième:



précinéma le thaumatrope

    ImageThaumatrope Le Thaumatrope (du grec thauma, prodige et tropion, tourner) est un jouet optique qui exploite la théorie de la persistance rétinienne. Il s'agit d'un disque illustré sur ses deux faces et où sont accrochées de petites ficelles sur deux bords opposés. En faisant tourner entre le pouce et l'index ces ficelles, le disque suit le mouvement et les deux dessins se confondent. Inventé vers 1820-1825, sa paternité est attribuée la plupart du temps au docteur John Ayrton Paris. Parfois, le nom de William Henry Fitton lui est associé.




Le prototype du prof.....




les réalisations des élèves.....

mercredi 2 février 2011

Calligraphier une expression contenant un nom d'animal et l'inclure dans une enluminure.


La capitale romaine
ès la fin du VIIe siècle avant J.-C. les Romains ont adopté l’écriture des Grecs,
soit sous l’influence Étrusque, soit par contact direct, ils ont ainsi adaptés ces écritures à la phonétique latine (cf. figure 1). Cet alphabet de capitales, appelé aussi Capitalis monumentalis, va influencer toutes les autres écritures latines qui suivirent.
Les romains ont parsemé les pays conquis de monuments & d’arcs de triomphe portant des inscriptions exaltant la victoire des légions. L’écriture Lapidaire était pour les Romains un instrument de propagande rendant présente aux esprits la puissance de Rome.
Evolution des écritures
Inscription grecque
Extrait d’une inscription Grecque.







Figure 1 : ci-contre, évolution des écritures sémitiques du nord jusqu’aux écritures latines lapidaires romaines. Cliquez sur l’image pour la visualiser en plus grand.

Influences grecques sur l’écriture romaine

Les Romains écrivaient à la manière des grecs : en capitales pour la pierre & en minuscule pour les autres supports, papyrus ou tablettes de cires (cf. Cursive Romaine). Les capitales Romaines sont donc surtout gravées dans la pierre, construites sur des formes très géométriques (le carré, le cercle & le triangle, cf. figure 2).
Capitales romaines et formes géométriques
Figure 2 : le modèle des capitales romaines est basé sur les formes géométriques tels que le rond,
le carré & le triangle.

L’alphabet ne comporte alors que 23 lettres. Les lettres A, B, E, Z, I, K, M, N, O, T, Y & X empruntées aux grecs furent adoptées presque sans changement, certaines furent remodelées pour former les lettres C, G, L, S, P, R & D. Les Romains réhabilitèrent les lettres V, F, & Q, tombées en désuétude dans la langue grecque. Les lettres J, U & W n’apparaissent que bien plus tard afin de transcrire certaines langues d’Europe du nord.

Évolution des lettres de l’alphabet romain

Entre le Ve & la fin du IVe siècle avant J.-C., les lettres étaient linéaires (aucun contrastes pleins/déliés), d’aspect imparfaits & pas très esthétiques, sans empatement. Cependant, sur certains modèles plutôt luxueux, ont peut voir des petits renforcement cunéiformes au début & à la fin des traits. Ceci afin de mieux fixer les traits verticaux sur la ligne de base & pour éviter que certaines terminaisons parraissent mangées par le soleil car la lecture des lettres s’effectue grâce au jeux d’ombres & de lumières dans la pierre.

Par rapport à l’écriture Grecque, les Romains certainement plus soucieux de rendre leurs inscriptions lisibles en toutes circonstances, ont différencié d’avantage les lettres rondes & carrés, larges & étroites, en les alternant dans le mot, séparé les mots dans les lignes, elles-mêmes judicieusement espacées entre elles. Si l’écriture des Grecs était structurée, s’intégrant harmonieusement dans l’architecture, elle n’était pas toujours très bien lisible, bien que déchiffrable. Par contre, l’écriture romaine, même avec ses aspects négligés & inestéthiques reste toujours lisible. Cela nous pose quelques interrogations sur la lisibilité en général, car ce problème de l’écriture cadencée, déchiffrable & l’écriture rythmée plus lisible dans les principes, nous le retrouvons à travers toute l’histoire de notre écriture, jusqu’à nos jours où il prend une acuité particulière.

Au IIe siècle avant J.-C., l’écriture devient plus stable & surtout plus fonctionnelle. Les empattements deviennent plus francs & se généralisent, dépassant même leur rôle fonctionnel, la capitale romaine est à maturité. Le modèle le plus réussi & le plus abouti souvent cité en référence est celui de la colonne Trajane.

Capitale Romaine
Figure 2 : Modèle de Capitale Romaine dessinée à la plume.
Scripsit, Vincent Gesnelay.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir.












La cursive romaine
es Romains utilisaient plusieurs styles d’écritures : la capitale romaine, la quadrata, la rustica & la cursive. Cette dernière était utilisée comme écriture courante. Ils l’utilisaient pour les lettres, factures, documents commerciaux ou administratifs, œuvres politiques & littéraires. Les outils, stylet, pinceau, plume pointue étaient utilisés sur des supports comme le papyrus, la cire, le bois ou l’argile (figures 1, 2 & 3). Inspiré de la capitale romaine & capitale Rustica, le tracé plus rapide de la cursive entraîna une simplification des formes & une réduction du nombre de traits de chaque lettre. Les modèles les plus anciens datent du 1er siècle avant J.-C.

Evolution de la cursive romaine

Les outils & supports utilisés participent à une transformation de cet alphabet. Les pleins & les déliés sont moins contrastés que ceux de la capitale romaine. On voit apparaître des traits ascendants & descendants sur certaines lettres. Petit à petit, majuscules & minuscules cursives se différencient. La cursive « primitive », du Ier siècle avant J.-C. est encore tout en capitale tandis que la cursive dite « récente », datant du IVe siècle après J.-C. a évolué en minuscule. C’est une écriture ligaturée, c’est à dire que certaines lettres sont attachées entre elles naturellement, du fait de la rapidité du tracé.

A l’origine des onciales

La variété des supports et des outils utilisés pour l’écriture de la cursive romaine, à travers les temps, ont contribué à son évolution et l’ont amené à devenir en différents pays, la matrice de nouveaux types de calligraphie : de l’onciale, la semi-onciale ancienne & récente jusqu’à la minuscule caroline.

Papyrus, lettre latine retrouvée en Égypte, IVe siècle avant J.-C.
Vase d’Hadra,
213 avant J.-C.
Tablette de bois
avec une citation de l’Illiade d’Homère.

Figures 1, 2 & 3 : supports d’écriture.
(cliquer sur les images pour la visualiser en plus grand)
Cursive « primitive »Cursive « récente »

Figures 4 & 5 : les deux modèles de cursives. Documents prêtés par l’association Scripsit.

La quadrata
es premiers modèles de quadrata semblent dater du Ier siècle de notre ère. Utilisée dans les premiers livres manuscrits (codex), la quadrata était tracée sur papyrus ou parchemin, à l’encre, au calame ou avec une plume d’oiseau. Comme son nom l’indique, cette écriture de forme « quadrangulaire » tend à imiter celle de la capitale romaine & servait à retranscrire les manuscits littéraires de luxe de l’antiquité jusqu’au VIe siècle. Les documents les plus connus sont ceux de Virgile, « Augusteus, Première Géorgique », datant du IVe siècle & celui du même auteur, le « Sangallensis », du Ve siècle. Ces deux codex sont conservés à la bibliothèque Vaticane.

Une écriture de scribes

L’écriture quadrata utilisée par les scribes habiles de l’époque est un modèle de capitales de belle facture, non considérée comme une écriture courante, son exécution demeure assez complexe. Les spécialistes le disent, calligraphier des lettres qui comportent des empattements, sur des supports comme le papier ou le parchemin demande une grande maîtrise.

La quadrata a longtemps été utilisée sans trop de changement dans les titres & les lettrines, accompagnant d’autres modèles de caractères, jusque vers le XIIe siècle.

Un accident paléographique

Certains spécialistes pensent que d’un point de vue paléographique, la quadrata a abouti dans l’évolution de l’écriture latine à une impasse, « elle représente une sorte d’accident de parcours, son caractère artificiel étant très peu adapté au support souple qui sera désormais utilisé par le scripteur » (Claude Médiavilla, Calligraphie Latine, Imprimerie Nationale).
Virgile, Augusteus
Virgile, extrait de l’Augusteus. IVe siècle.

Virgile, Codex Sangallensis
Virgile, extrait de l’Ænis, Codex Sangallensis. Ve siècle.

Module Quadrata
La quadrata. Planche de module. Association Scripsit, droits réservés.

Les modules pédagogiques calligraphiques
Les planches de modules présentées dans cette rubrique vous aiderons à calligraphier vous-même les différents alphabets. Si certains termes vous sont inconnus, utilisez le lexique (menus en haut). Les planches contiennent différentes informations pour vous aider :
Hauteur de la lettreLa hauteur de la lettre, exprimée en largeur de plume.
Les modules d’alphabets ont des hauteurs différentes, très hautes & étroites ou petites & larges, cela reflète parfois leurs particularités. En respectant cette indication, quelque soit la largeur de la plume utilisée, vous garderez toujours les bonnes proportions du module de la lettre.
Reportez le nombre de largeur de plume indiqué (comme l’illustration ci-contre) pour obtenir les proportions des ascendantes, de la hauteur d’x & des descendantes.
Ductus
Le ductus, (petites flêches) indique l’ordre & le sens du tracé pour chaque lettre.
Exemple du ductus pour cette lettre : commencez par tracer la diagonale droite de haut en bas (flèche 1) puis la diagonale gauche de haut en bas (flèche 2), enfin le trait horizontal de gauche à droite (flèche 3).
De manière générale, sachez que les traits s’effectue toujours de haut en bas & de gauche à droite.
Angle de la plumeL’angle de la plume varie selon les modules.
C’est cet angle qui détermine les emplacements des pleins & des déliés des lettres.
En général, lorsqu’on trace les traits, l’angle doit être constant, mais il est possible d’effectuer des variations pour produire des effets différents.

Ces quelques informations sont importantes pour bien débuter, cependant, chaque calligraphe a sa propre méthode, ses petites manies & ses petits « trucs » qui confèrent à leur écriture une personnalité particulière & vivante.




Le ductus le solphége du calligraphe.


Calligraphier une expression contenant un nom d'animal et l'inclure dans une enluminure.
Voici le sujet proposer aux classes de cinquiéme ; aprés quelques cours d'initiations à la calligraphie et en supplément pour les volontaires d'un atelier d'une heure le Jeudi midi.
Voici les réalisations des élèves:
























Future projet espace / temps



Définir un instant / une durée
en vidéo.




samedi 29 janvier 2011

Mona Lisa

1, La joconde v. 1503-1504 et 1510-1515  Huile sur bois / 77 x 53 cm Musée du Louvre – Paris



La Joconde (1503-1506) de Léonard de Vinci est l'oeuvre la plus connue au monde. le modèle s'appellerait à l'origine Lisa Del Giocondo, née Lisa Maria Gherardini. Issue d'une famille modeste, elle épousa le fils d'un marchand de soie, Francesco Bartolomeo del Giocondo, de qui elle tient son nom et donc le titre du tableau. Volée en 1911, elle est recherchée dans le monde entier et ne fut retrouvée ue deux ans plus tard. Depuis cette oeuvre est sous surveillance constante. Le nom de famille Giocondo veut dire en italien "heureux, serein", ce portrait serait donc une représentation de la sérénité. Il est aussi le premier portrait qui représente un sourire. De plus, son regard est énigmatique, on dit souvent que la Joconde suit le spectateur des yeux.
Tout ceci explique sa renommée dans le monde entier.
De par sa renommée mondiale, elle a été à l'origine de nombreux travaux d'artistes: Duchamp, Warhol, Léger...

Aujourd'hui, c'est à vous de la réinterpréter!

"Réinterpréter la Joconde de Léonard de Vinci à votre façon et faites-la entrer dans la modernité".


2, Marcel Duchamp, L.H.O.O.Q. (1919)


3. Robert Rauschenberg, Pneumonia Lisa, 1982

4. Paul Giovanopoulos, Mona Lisa (1988)
 5. Fernando Botero :Mona Lisa, Age Twelve : 1959 

 6. Salvador Dali, Autoportrait en Mona Lisa (1954)
7. Fernand Léger, Joconde aux clefs (1930)

 8. Andy Warhol, Thirty are better than one, 1963
  9. Robert Filliou, La Joconde est dans les escaliers, 1969

 10."MONA LISA THROW'S UP MACARONI"  huile sur toile 1995
11. Jean-Michel Basquiat, La Joconde, 1983

Et voici la vision des élèves de Troisiéme :